Retours du jeu participatif lancé en Avril 2020
En Avril 2020, nous avons lancé cet appel :
De 1991 à 2019, ça en fait des moments à se remémorer !
- Vos photos, en précisant l'année, le lieu, en leur donnant un titre...
- Vos textes, vos témoignages et vos anecdotes en quelques lignes.
© Michel Della Vedova
Edition 2018 - Edredon Sensible - Verger et Bar de l'Europe / Edition 2019 - Coax Mashup - Chapiteau / Edition 2019 - Moop pour Jazz en Marche Jeunesse - Jardin
© Carole Jamin
Edition 2017 - Sikania / Edition 2019 - Café Com Leite - Bar Restaurant Le Mouton Noir / Edition 2019 - Des lions pour des lions - Verger / Edition 2019 - Architecture Improvisée - Les Jolly Rogers - Verger / Edition 2019 - Eric Brochard - Noorg - Bernazaou
© Dominique Capelle
Edition 2008
© Sabine Carensac
© Gérard Cayez
Edition 2007 - "Quand on vous dit que c'est sérieux !" / Edition 2017 - "Regardez comme je suis fort!" / Edition 2007 - "Tout le monde a bien compris?" / Edition 2014 - "J moins 2" / Edition 2014 - "J moins 1" / Edition 2014 - "Retrouvailles" / Edition 2014 - "Les tympans rien que les tympans
© Pascale Lesterle / Edition 2006 - Jazz à Luz au Château Saint Marie / © William Brandy - Cyril Cayez - Edition 2011 / © Marie Lartigue - Edition 2019
Texte d'un ami cher voulant rester anonyme, le 22 Avril 2020
A l'attention de l'équipe du festival avec le nom avec plein de "Z".
Le loup est dans la bergerie
Le chien est dans le poulailler
Le chat est dans la cuisine
Des lions pour des lions sont dans le Verger
A travers l'annonce de l'annulation je pense bien à vous.
Sans cette annulation je pensais bien à vous aussi, car vous savez faire que d'année en année, on vous attende comme un bon fruit de saison.
J'imagine en partie ce qui vous traverse.
Cette année le fruit aura peut-être la saveur du goya, ce concombre d'Okinawa dont j'ai fraîchement découvert l'amertume.
L'année prochaine, il aura toujours le goût de l'étonnement.
Un figuier pondra toujours des figues.
Je ne partagerai pas là un souvenir particulier du festival.
Plutôt une histoire qui s'écrit d'année en année depuis que je fréquente le festival et depuis que vous m'invitez régulièrement à faire que d'autres puissent en profiter.
Bien que la musique soit centrale dans mes préoccupations luzéennes, ce qui me touche existe au-delà de la musique.
La régularité de nos rencontres crée comme un îlot familial : l'équipe du festival, les quelques habitants que je rencontre au fil des ans, le carnet des expériences communes partagées qui se remplit encore et encore, votre présence bienveillante et votre engagement sincère.
Malgré tout je garde assurément au premier plan ce souvenir de mon premier concert à Jazz à Luz en tant que musicien, sans doute parce qu'il est chargé du goût si particulier de la première fois. Ce goût qui, cinq minutes avant de jouer nous faisait nous sentir, mes deux compères et moi, proches de rien, presque inexistants, comme des gosses qui veulent faire pipi. Ce même goût qui, cinq secondes après avoir joué, nous rendait incapables de penser, seulement capables de sentir que nous venions de partager un moment très fort dans une salle des voûtes inondée de pupilles humides.
Nous inviter à nous présenter sous la lumière matinale était un véritable cadeau, et c'était déjà bien comprendre notre musique.
Accompagner plus récemment en musique la renaissance d'une tranchée jadis creusée par les eaux, avec tout ce que cette eau peut charrier de balafres et de besoin de reconstruction, m'a aussi énormément touché.
Merci, bon courage, à bientôt.
Texte de Florian Demonsant, le 13 Avril 2020
Bonjour à l'équipe, et félicitation pour votre festival!
J'ai découvert Jazz à Luz lors de l'été 2005, quand Pulcinella y a donné un concert. Notre groupe avait à peine quelques mois d'existence, et nous étions heureux de la confiance qui nous avait été témoignée en nous faisant jouer pour ce festival. Nous avons joué au casino de Luz. Des sons sont venus se mêler à notre musique...le son des machines à sous et autres jeux! C'était plutôt drôle.
J'ai découvert ce festival avec enthousiasme, y revenant jouer avec la Fanfare P4, la Mala Cabeza, Bey Ler Bey (le gave en pleine puissance s'entendait bien aussi, depuis la terrasse du restaurant où nous jouions!), et même en solo pour une soirée d'annonce du festival au bistro Chez Pierrot. Nous étions même invités à venir jouer avec le Son du Sourd (duo avec Leïla Martial) pour l'été 2008, mais nous avons décidé d'arrêter ce groupe peu avant.
J'ai été marqué par une chose: Jazz à Luz est un rare festival où des musiciens reviennent alors qu'ils n'ont pas de concert, en festivalier! Chose qui n'a pas pu m'arriver, car à moins d'y jouer, chaque premier week-end de juillet est habituellement pris par des concerts.
Depuis 15 ans, je dis souvent autour de moi que Jazz à Luz est mon festival de jazz préféré, avec Les Nuits et les Jours de Querbes (12).
Confinement vôtre, longue vie à ce génial rendez-vous qu'est Jazz à Luz!!!
Florian, accordéoniste
Texte d'Anaïs Abadie, le 16 Avril 2020
Texte de Giusi Ragosa, le 2 Mai 2020
Texte de Jean-Marc Lasserre, le 29 Avril 2020